Parlement de la CEDEAO : Adjaratou Traoré révèle pourquoi elle est rentrée dedans à Guy Marius Sagna

Parlement CEDEAO : Adjaratou Traoré révèle pourquoi elle est rentrée dedans à Guy Marius Sagna

Lomé Actu, 22 juillet 2024 – Un incident spectaculaire a secoué le Parlement de la CEDEAO lors de sa séance plénière du 20 juillet 2024. Cette altercation entre la députée Adjaratou Traoré et son collègue Guy Marius Sagna révèle une fois encore les tensions croissantes entre les défenseurs du statu quo et les voix appelant à des changements radicaux dans la gouvernance ouest-africaine.

La séance a pris une tournure explosive lorsque le député sénégalais Guy Marius Sagna, connu pour son franc-parler, a accusé les présidents ouest-africains d’être responsables de l’appauvrissement de leurs pays. Cette déclaration incendiaire a provoqué une réaction en chaîne, culminant avec la tentative d’altercation physique de la part d’Adjaratou Traoré, deuxième vice-présidente du parlement.

La colère d’Adjaratou Traoré

La députée ivoirienne, visiblement outrée par les propos de Sagna, a tenté de le confronter physiquement, créant un moment de chaos dans l’hémicycle.

Après que le calme fut rétabli, Traoré a expliqué sa position, appelant à un équilibre entre liberté d’expression et respect des institutions. « Nous pouvons critiquer les dirigeants pour ce que nous pensons, mais avec respect et courtoisie, » a-t-elle déclaré.

Les raisons de la colère de la députée

« C’est vrai que nous sommes un parlement, nous sommes des parlementaires et nous sommes amenés à parler librement et à dire ce que nous pensons. 

Mais ça doit être dans le respect. Moi, je suis une personne, si tu me respectes, je vais te respecter, mais quand tu débordes, je sais déborder aussi, parce qu’en réalité, nul ne va apprendre à l’école comment être insolent ou violent. Nous nous maîtrisons en fonction de l’environnement et dans le contexte dans lequel nous nous trouvons…

Chacun doit œuvrer pour que les choses avancent au lieu de chercher à injurier ou à se méprendre vis-à-vis de nos chefs d’Etat. Nous pouvons reprocher ce que nous pensons aux dirigeants, mais dans le respect et la courtoisie. 

Je ne peux accepter ou admettre qu’un d’entre nous poste sur sa page Facebook que la Présidente du parlement a été parachutée par son pays. Je veux bien comprendre qu’est-ce que c’est que parachuter un président. 

Chaque membre ici a été désigné par son pays ou l’institution de son pays et les pays sont souverains », a déclaré la députée ivoirienne.

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