Procès Madjoulba : Absence de Preuves Tangibles selon les Avocats
Lomé, 07 novembre 2023 (Lomé Actu) – La salle d’audience du procès de l’assassinat du colonel Bitala Madjoulba était le théâtre des plaidoiries de la défense ce lundi 6 novembre 2023, après le réquisitoire du Procureur de la République le vendredi précédent. La journée fut marquée par des avocats déterminés à défendre leurs clients, contestant les réquisitions du ministère public.
Le procureur de la République avait requis des peines allant jusqu’à 50 ans de prison pour les accusés, mais les avocats de la défense ont pris la parole avec fermeté pour réfuter ces demandes et plaider l’innocence de leurs clients.
Tour à tour, les avocats de la défense se sont présentés à la barre pour présenter leurs arguments. Me Gilles Anani, avocat du chauffeur Songuine, a contesté avec vigueur les accusations portées contre son client. Il a souligné l’absence de preuves matérielles solides et d’éléments intentionnels pour condamner son client.
Me Adigbo Kossi, avocat de la soldate secrétaire Akouna Delatou, a également plaidé pour l’acquittement de sa cliente, insistant sur le manque de preuves concrètes de sa culpabilité.
Me Nabedé, le bâtonnier Lawson Bankou, a représenté le commandant Bouwè. Il a contesté les réquisitions du ministère public en dénonçant l’absence d’éléments matériels permettant de condamner son client. Il a également évoqué des problèmes liés à la scène du crime et à l’enquête menée par l’unité de service des armées (USM).
Me Claude Amega, avocat du lieutenant-colonel Agbonkou et du commandant Atèkpè, a suivi la même ligne de défense, mettant en doute la solidité des éléments de preuve présentés par le ministère public. Il a également fait part de ses doutes concernant l’enquête parallèle de l’USM.
Tous les avocats de la défense ont insisté sur le manque de preuves tangibles dans cette affaire. Ils ont plaidé pour l’acquittement de leurs clients, remettant en cause les réquisitions du procureur de la République. Le procès a été suspendu en fin de journée et reprendra le lendemain à 8h30, où les avocats du général Kadangha prendront la parole pour faire leur plaidoirie.
Ce procès, siégeant pour la première fois devant un tribunal militaire au Togo, concerne l’assassinat du colonel Madjoulba Bitala, et suscite un intérêt considérable de la part du public et de la communauté internationale.