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Sommet sur la cuisson propre en Afrique : Le discours de Faure Gnassingbé rassemble toute l'Afrique
Faure Gnassingbé au siège de l'UNESCO à Paris ©DR

Sommet sur la cuisson propre : Le discours de Faure Gnassingbé rassemble toute l’Afrique

Paris, 15 mai 2024 (Lomé Actu) – Lors d’un événement historique au siège de l’UNESCO en France, le président Faure Essozimna Gnassingbé du Togo est monté sur scène pour aborder un problème crucial auquel est confronté l’Afrique : la transition vers des méthodes de cuisson propre.

Le tout premier sommet mondial sur ce sujet s’est tenu le 14 mai 2024. La rencontre a rassemblé des dirigeants africains, des alliés européens et un grand nombre d’acteurs multilatéraux et privés afin de tracer la voie vers un avenir durable.

L’Afrique bien représentée au sommet pionnier à Paris

Le président du Togo, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, a déclaré qu’il était urgent d’abandonner les méthodes de cuisson traditionnelles répandues en Afrique, où les feux ouverts et les fourneaux rudimentaires brûlant du bois de chauffage et du charbon de bois sont encore la norme. Ces pratiques présentent non seulement des risques pour la santé en raison des émissions de monoxyde de carbone, mais elles entravent également le développement social et l’égalité entre les hommes et les femmes.

« Ma conviction est qu’à l’avenir, les avancées viendront avant tout de l’implication de la puissance publique. Bien entendu, le secteur privé jouera un rôle important dans le succès de la cuisson propre en Afrique. Le fait que l’Afrique puisse représenter environ deux tiers de la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le passage à la cuisson propre ouvre des perspectives pour des solutions basées sur les crédits carbone », a-t-il déclaré.

Faure Gnassingbé préconise quatre lignes d’actions pour passer à la cuisson propre

Pour relever ces défis, le président Gnassingbé a plaidé en faveur d’un passage généralisé à la cuisson au gaz liquéfié, aux solutions électriques et aux fourneaux améliorés. Il a souligné les efforts de la Banque africaine de développement (BAD) pour mobiliser des ressources pour des projets de crédit carbone et a appelé les gouvernements africains et le secteur privé à s’impliquer davantage.

Quatre piliers d’action

Le président Gnassingbé a proposé quatre stratégies clés pour accélérer la transition vers la cuisson propre :

  1. Subventionner les kits de cuisson propre pour les rendre plus accessibles.
  2. Assurer la stabilité des prix du gaz liquéfié par des subventions.
  3. Fournir un soutien gouvernemental pour les transitions énergétiques dans les ménages vulnérables.
  4. Renforcer la réglementation et la supervision des initiatives de crédit carbone.

Ces mesures visent à favoriser une approche unifiée dans toute l’Afrique, avec des politiques énergétiques coordonnées pour faciliter une transition en douceur. La vision du président s’étend au développement de la production et de l’infrastructure de gaz liquéfié sur le continent, conformément aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Une approche réaliste de la cuisson propre

Au cours des discussions, le président Gnassingbé a insisté sur la nécessité d’adopter une approche pragmatique, en préconisant une « cuisine plus propre » plutôt qu’un scénario idéaliste de « cuisine propre ».

Il a déclaré : « Je suis convaincu que l’Afrique doit parler d’une seule voix sur la question de cuisson propre. La transition vers cette mode de cuisson est controversée, car elle implique souvent de subventionner les énergies fossiles comme le gaz liquéfié. Il est alors important pour l’Afrique de faire valoir que des exceptions doivent être envisagées. Nous devons être réaliste, c’est pourquoi je préférerais que nous parlions de cuisson plus propre que de cuisson propre ».

Le sommet s’est conclu par des panels de haut niveau et de solides recommandations politiques, des engagements financiers et des plans stratégiques axés sur les marchés de crédits carbone, le développement et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ces résultats ont été ensuite discutés lors d’une séance de travail à l’Élysée avec le président français Emmanuel Macron, Julius Maada Bio (Sierra Leone), Samia Suluhu Hassan (Tanzanie), le premier ministre norvégien, le directeur exécutif de l’AIE et le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

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