Le Togo pourrait rejoindre le Rwanda, le Bénin et la Côte d’Ivoire en tant que bénéficiaire potentiel de la nouvelle Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du Fonds Monétaire International (FMI), à la lumière de ses récentes réformes structurelles et de son accord avec le FMI pour un programme de 40 mois soutenu par une Facilité Élargie de Crédit (FEC) de près de 400 millions de dollars.
Une évaluation positive de ce programme ouvrirait la voie à un décaissement au titre de la FEC et pourrait également positionner le Togo comme un candidat sérieux à la FRD, qui dispose de 50 milliards de dollars provenant de la réaffectation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) des nations développées. Cette facilité vise à accorder des prêts sur le long terme aux pays engagés dans d’importantes réformes structurelles, visant notamment à atténuer les risques associés au changement climatique et aux pandémies.
La FRD cible spécifiquement les pays qui bénéficient déjà d’un programme avec le FMI et mettent en œuvre des réformes jugées significatives. Le Togo, confronté aux effets néfastes du changement climatique, a lancé un vaste programme de réformes depuis 2018, notamment dans les domaines de la législation environnementale et de l’adaptation des infrastructures. Ces initiatives s’alignent sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés dans la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Togo pour 2030.
Les changements climatiques ont déjà eu un impact significatif sur l’économie togolaise, avec une perte estimée à 26 milliards FCFA en 2020, soit environ 1,23 % du PIB national. Sans mesures adéquates, cette situation pourrait s’aggraver, en particulier en raison de l’érosion côtière qui menace les infrastructures et les activités économiques le long des côtes togolaises.
