Togo/ Chute des résultats aux examens : L’inspection générale dévoile la principale cause
Lomé Actu, 18 juillet 2024 – La récente publication des résultats des examens nationaux par le ministère togolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (MEPTS) a provoqué une onde de choc à travers le pays. Une baisse surprenante des taux de réussite à tous les niveaux a laissé les éducateurs, les parents et les élèves aux prises avec des questions sur l’état de l’éducation dans le pays.
Des statistiques alarmantes dressent un tableau sombre
Les chiffres sont tout simplement alarmants. Le certificat d’études du premier degré (CEPD) a connu une baisse stupéfiante de 20 %, passant d’un taux presque parfait de 97,98 % à un taux inquiétant de 77,75 %. Plus inquiétant encore est le Certificat d’Etudes de Premier Cycle (BEPC), qui a connu une baisse vertigineuse de 37,68%, avec des taux de réussite passant de 81,77% à seulement 44,09%.
L’enseignement supérieur n’a pas non plus été épargné. La première partie du baccalauréat (BAC I) a diminué de 9,23 %, tandis que la deuxième partie (BAC II) a connu une baisse spectaculaire de 32,95 % dans les filières techniques et générales.
La répression des pratiques correctionnelles
Eloi Komlan Nouwossan, le doyen de l’inspection de l’enseignement général du MEPTS, attribue ce déclin au renforcement de la « police de correction ». Après des taux de réussite suspects au cours des années précédentes, notamment un taux de réussite de 80 % au BAC II, les autorités ont mis en place des mesures de correction plus strictes.
Le ministère a introduit donc plusieurs changements clés pour remédier à cette situation :
- Harmonisation du Corrigé Type : Un corrigé harmonisé à l’échelle nationale a remplacé l’ancien système dans lequel chaque inspection créait ses propres normes.
- Contrôle accru : les correcteurs adhèrent désormais strictement à ces réponses standardisées, évitant à la fois la clémence et la dureté excessive.
Même si les résultats en chute libre suscitent des inquiétudes, les responsables de l’éducation maintiennent que l’objectif ultime est d’atteindre des taux de réussite de 100 %, véritablement mérités. Le défi consiste désormais à trouver un équilibre entre le maintien de normes élevées et la garantie de pratiques d’évaluation équitables.
