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RDC : Un individu jugé pour avoir séquestré un groupe de jeunes filles

Togo: « Le juge a manqué de courage. Il a essayé de… », Prof David Dosseh sur la condamnation des jeunes

Les deux jeunes gens, Fousséni Abibou, 24 ans et apprenti, et Waké Koffi Blaise, 21 ans, élève en classe de Première, sont en effet accusés d’outrage envers les représentants de l’autorité publique, particulièrement le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé. 

Sur ces faits, le procureur a requis une peine de six (06) mois d’emprisonnement assorti ou non de sursis à leur encontre. Quelques leaders de la société présents lors du jugement ont donné leur point de vue sur la situation.

« Ce sont des adolescents (…) Ce qu’ils ont dit, c’est un cri de coeur qu’il ont poussé. C’est vrai que la manière de le dire pose un petit problème (…) Ce qu’ils ont dit et qui est la vérité intrinsèque, je l’aurait dit d’une autre manière. C’est ce que nous avons plaidé en demandant au juge d’être Clement (…)

C’est vrai qu’il y a des aspects juridiques qui ont été soulevés, notamment l’article 490 pour asseoir la poursuite (…) Même s’ils ont été condamnés à six mois, l’essentiel pour nous est que ces enfants recouvrent leur liberté aujourd’hui puisque la peine a été assortie de sursis », a déclaré Me Dodji Apevon, l’un des avocats, au terme du procès.

Cette décision est un soulagement pour les familles, proches, le public et certains acteurs, à l’instar du Président national du CAR qui a tenu à « féliciter le Tribunal qui a compris que ce que les jeunes-là ont fait n’est pas aussi grave pour qu’on les condamne à la prison et ils ont prononcé une peine de six mois de prison avec sursis ». « Faisons en sorte que le Togo soit vivable pour tout le monde», en a appelé Robert Yao Daté.

Son de cloche différent chez le Premier Porte-parole du Front citoyen Togo Debout.

« En tant que citoyen togolais, je suis particulièrement déçu (…) Ces enfants viennent d’écoper de six mois avec sursis, pourtant les avocats viennent de démontrer qu’il n’y avait aucune disposition légale qui pouvait constituer un fondement juridique pour que ces enfants se retrouvent en prison (…)

Le juge a manqué de courage. Il a essayé de couper la poire en deux et faire en sorte que les enfants puissent rentrer chez eux », a indiqué Prof David Dosseh.

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