Pourquoi la Justice Militaire ? Un Choix qui Interroge L'une des interrogations centrales dans l'affaire de l'assassinat du Colonel Madjoulba réside dans le choix de la justice militaire pour mener l'enquête. Le Colonel Madjoulba étant un haut gradé de l'armée togolaise, il peut sembler naturel que cette juridiction ait été sollicitée pour enquêter, d'autant plus que le crime s'est produit dans un contexte militaire. Cependant, il convient de noter que ce tribunal militaire n'a été mis opérationnel que récemment, le 9 octobre, pour être précis. Ce détail soulève des questions légitimes sur l'indépendance et l'impartialité de l'enquête. La création d'une nouvelle juridiction militaire en vue de cette affaire suscite des inquiétudes quant à sa capacité à mener une enquête transparente, en toute impartialité, sans aucune influence extérieure. Face à ces préoccupations, certains ont plaidé en faveur de l'implication d'une instance civile indépendante pour garantir une enquête véritablement équitable et transparente, qui puisse faire toute la lumière sur cette affaire complexe. Alors que le procès s'ouvre, la question de la compétence de la justice militaire reste au cœur des débats, ajoutant une dimension supplémentaire à ce dossier déjà complexe.

Togo : Les obsèques du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba annoncées après plus de 3 ans d’attente

Le Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, assassiné le 04 mai 2020, va enfin être inhumé après plus de 3 ans passés à la morgue. Le programme de ses obsèques débutera le 06 mars prochain à Lomé et se terminera à Siou, son village natal.

Selon des sources, une messe veillée sera célébrée en l’honneur du feu Madjoulba le 06 mars à la paroisse Saint Kisito de Tokoin Doumasséssé à Lomé, suivie d’une autre veillée le 07 mars à Siou, dans la préfecture de Doufelgou.

L’enterrement se déroulera dans l’intimité familiale, prévu pour le vendredi 08 mars à Siou, le village natal du défunt. Le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020, au lendemain de l’investiture du président Faure Gnassingbé, avec une blessure par balle révélée lors de l’autopsie.

Sa mort avait suscité une forte émotion, notamment dans son village natal de Siou, où les habitants avaient manifesté à plusieurs reprises pour réclamer justice. Les autorités avaient également sollicité l’expertise de la justice française.

En novembre dernier, sept militaires ont été jugés par un tribunal militaire pour son assassinat, avec des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion pour le général de division Abalo Kadangha, ancien chef d’état-major général des forces armées togolaises. Deux autres ont été condamnés à 15 ans de prison et deux autres à 5 ans, tandis que deux accusés ont été acquittés.

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