Togo/ Nouvelle constitution : L’ANC de Jean-Pierre Fabre n’a pas dit son dernier mot
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) intensifie sa résistance à la nouvelle Constitution adoptée le 6 mai 2024. Le chef du parti, Jean-Pierre Fabre, lors d’un meeting à Lomé, a appelé les militants à se mobiliser et à « sonner la révolte » contre ce qu’il appelle une tentative du président Faure Gnassingbé de prolonger indéfiniment son règne.
S’adressant à une foule de dirigeants et de sympathisants de l’ANC, Fabre a condamné les réformes constitutionnelles. Il les a qualifiées de stratégie pour consolider le pouvoir du régime, établissant des parallèles avec le style de gouvernance de l’ancien dirigeant Gnassingbé Eyadéma.
« Le père a conduit le pays avec les Natchaba, Mivedor, le fils le conduit avec les fils de ceux-là, et vous êtes là à les regarder faire… », a-t-il déclaré, critiquant ce qu’il considère comme une continuation de pratiques antidémocratiques.
Son discours a également reflété la frustration face au manque de progrès de la démocratie togolaise, exhortant les membres du parti à rejeter les réformes et à résister à toute initiative portant atteinte à l’équité électorale.
Une feuille de route pour la résistance
L’ANC a revisité son document de stratégie, « Il est temps de sonner la révolte contre les forfaitures et les impostures du régime RPT/UNIR ». Ce plan met en évidence les inquiétudes concernant les inégalités électorales et la menace potentielle que la Constitution représente pour la démocratie.
Pour renforcer son mouvement, l’ANC prévoit des réunions bimensuelles avec les dirigeants du parti et les groupes de jeunes et de femmes. Ces rassemblements visent à préparer les manifestations publiques et à coordonner les efforts entre les structures de base.
Dans un climat politiquement tendu, où l’unité de l’opposition reste difficile à atteindre, l’ANC espère que ces actions inciteront les citoyens togolais à remettre en question le statu quo.