AFRIQUE

Tunisie / Condamnation de Sonia Dahmani : L’avocate écope de nouvelles peines de prison

L’avocate et chroniqueuse tunisienne Sonia Dahmani a récemment été condamnée à deux ans de prison ferme après avoir été arrêtée en mai dernier, soulignant les tensions croissantes concernant la liberté d’expression en Tunisie.

Cette décision judiciaire fait suite à ses commentaires sur le racisme en Tunisie, qu’elle a exprimés lors d’une interview diffusée sur la radio privée IFM.

La condamnation de Dahmani s’inscrit dans un contexte inquiétant pour la société civile tunisienne, où des personnalités publiques, dont des journalistes et des avocats, sont poursuivies pour leurs déclarations critiques envers le gouvernement.

Connue pour son franc-parler, elle avait déjà été condamnée en septembre dernier à huit mois de prison pour des déclarations jugées critiques à l’égard du président Kaïs Saïed. Dahmani est détenue depuis son arrestation fortuite, lorsqu’elle a été interpellée par des policiers masqués au sein de l’Ordre des avocats à Tunis.

Ses multiples condamnations s’appuient sur le décret présidentiel 54, instauré en 2022 sous des prétextes de lutte contre la diffusion de fausses informations, mais souvent perçu comme un outil de répression. Le Syndicat national des journalistes tunisiens a exprimé des préoccupations quant à son utilisation, qui a conduit à l’arrestation et la poursuite de nombreuses voix critiques dans le pays.

Alors que Dahmani fait face à d’autres accusations dans trois affaires en cours, la situation soulève des questions majeures sur l’état de la liberté d’expression et de la justice en Tunisie.

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