Tunisie : Quatre créateurs de contenu condamnés à cinq ans de prison
Depuis fin octobre, la Tunisie intensifie sa répression contre les créateurs de contenu jugés immoraux. Le 27 octobre, le ministère de la Justice a annoncé son intention de lutter contre les contenus sur TikTok et Instagram, entraînant des vagues d’arrestations et de condamnations.
Hier, le Tribunal de Première Instance de Tunis a prononcé cinq ans de prison pour quatre créateurs de contenu, incluant deux femmes en fuite. Cette décision s’ajoute aux précédentes condamnations, dont celle de la créatrice populaire Choumoukh, condamnée à quatre ans et demi de prison pour divers chefs d’accusation.
Son avocate a critiqué la sévérité de la peine, jugeant que les accusations connexes auraient dû mener à une peine cumulée moindre. Les sanctions infligées cette semaine révèlent une application stricte des lois morales en Tunisie, avec des peines variant entre 18 mois et quatre ans et demi pour six autres créateurs de contenu.
Les accusations, allant de l’outrage public à la pudeur à l’incitation de mineurs, suscitent des débats sur la justice et la liberté d’expression. Le ministère de la Justice indique que ces mesures visent à dissuader et réformer, tout en laissant entrevoir des sanctions alternatives en cas d’appel.
L’ampleur de ces verdicts souligne les tensions entre le gouvernement et l’espace numérique, dans un contexte où l’influence des réseaux sociaux est surveillée de près.