Affaire des « 400 millions » : Vers une confrontation entre les journalistes inculpés et le ministre

La deuxième audience dans l’affaire des « 400 millions » impliquant les journalistes Loic Lawson et Anani Sossou.a eu lieu ce mercredi au Tribunal de Lomé .

Les deux journalistes comparaissaient malgré des excuses publiques exigées en décembre dernier pour bénéficier d’une liberté provisoire. Finalement, le dossier a été renvoyé devant la Cour d’Appel.

Il s’agit d’une première victoire pour les avocats des journalistes qui avaient soulevé, le 3 janvier dernier, la non-habilitation et l’incompétence du tribunal de Lomé à traiter le dossier.

Suite à un débat sérieux et à l’appel du Conseil des prévenus, le juge en charge de l’affaire a décidé de renvoyer le dossier sine die devant la Cour d’Appel.

Ainsi, une confrontation entre le ministre Kodjo Adedze et les deux journalistes semble inévitable, si la plainte est maintenue.

Loic Lawson et Anani Sossou sont accusés de diffamation par le ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze, dans une affaire de vol d’argent dans son domicile en région. Ils sont également poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et incitation à la révolte. Malgré la réalité du cambriolage, les journalistes sont critiqués pour avoir surestimé la somme d’argent emportée par les voleurs.

Les journalistes, ayant obtenu la liberté provisoire le 1er décembre 2023, ont présenté des excuses publiques pour clore l’affaire, conformément aux exigences de l’époque.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et une mission du président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF Internationale), Madiambal Diagne, ont joué un rôle essentiel dans ces tractations.

Les excuses publiques des journalistes, Loic Lawson et Anani Sossou, ont été faites publiquement et sont bien connues. Bien qu’ils aient respecté les mesures de leur contrôle judiciaire, leurs passeports restent bloqués.

Malgré ces excuses, l’affaire persiste, soulevant des inquiétudes quant à un scénario similaire au cas de Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et feu Joël Egah.

Ces deux premiers journalistes ont été condamnés à trois (3) ans de prison ferme dans une affaire semblable impliquant le même plaignant, les forçant à s’exiler. Joël Egah est malheureusement décédé quelques semaines après sa libération provisoire.

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