Agression contre Guy Marius Sagna : Amnesty international réagit et appelle à une enquête

Lomé Actu, 03 octobre 2024 – Le 29 septembre 2024, une conférence organisée par le parti d’opposition Convention Démocratique des Peuples Africains à Lomé a été entachée de graves violences. À la suite de ces violences, Amnesty International a appelé les autorités togolaises à mener une enquête immédiate sur les événements de cette journée qui ont entraîné la blessure du député sénégalais Guy Marius Sagna.

La conférence a dégénéré lorsqu’un groupe d’individus a commencé à lancer des objets sur le public et la tribune. Parmi les blessés figuraient des parlementaires, des journalistes et des participants, ce qui a nécessité des soins médicaux pour plusieurs personnes.

Il est à noter que Guy Marius Sagna, un éminent député sénégalais du parlement de la CEDEAO, a été évacué en raison d’une commotion cérébrale après l’escalade de l’incident. Des témoins oculaires suggèrent que le personnel de sécurité posté à proximité de l’événement n’a pas pris de mesures pour mettre fin aux violences.

La réaction d’Amnesty International

« Il s’agit d’une atteinte inacceptable aux droits de réunion pacifique et à la liberté d’expression », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. L’organisation insiste pour qu’une enquête indépendante soit menée afin de comprendre l’inaction des forces de sécurité pendant l’attaque et de garantir la justice pour les victimes de cette flambée de violence.

Des témoins oculaires ont relaté les scènes chaotiques qui se sont déroulées pendant la conférence. « Des chaises ont commencé à voler ; des projectiles, notamment des pierres, ont visé le public et la tribune. Les assaillants ont frappé tout le monde autour d’eux », a confié à Amnesty International Targone Sambiri, un ancien député présent sur les lieux.

L’apparente inaction des forces de sécurité lors des violences est particulièrement troublante. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, secrétaire générale de la CDPA et députée de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a exprimé son incrédulité face à l’absence d’intervention.

« Je n’étais pas inquiète car il y avait des gendarmes. Quand les violences ont commencé, des gens sont allés les interpeler mais ils sont restés de marbre. Nous qui étions à la tribune étions ciblés », a-t-elle expliqué.

Les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, soutiennent que le rôle des forces de sécurité devrait être de protéger les citoyens, en particulier lors d’événements politiques où les tensions peuvent être élevées.

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