Lomé Actu, 23 Juillet 2024 – Dimanche 21 juillet, une attaque a causé la mort d’une vingtaine de personnes dans le village de Dembo, situé dans la commune de Dimbal, près de Bankass, au centre du Mali. Bien que l’attaque n’ait pas été revendiquée officiellement, les sources locales contactées par RFI attribuent l’incident au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaïda, qui exerce une forte influence dans la région et mène régulièrement des attaques.
Le président de la transition, Assimi Goita, est vivement interpellé par la population suite à cet événement tragique.
Contexte de l’Attaque
Selon les informations recueillies auprès de diverses sources locales, y compris des élus, des représentants communautaires et des chasseurs dozos, l’attaque a fait au moins 25 morts, principalement des villageois travaillant dans leurs champs. Quatre chasseurs dozos, qui tentent de protéger les habitants contre les jihadistes du GSIM, figurent parmi les victimes. L’attaque s’est produite vers 16 heures.
Le même jour, le village voisin de Sogou Dorkoum a également été attaqué. Bien qu’aucune victime n’ait été signalée, des pillages, notamment de bétail, ont eu lieu. La semaine précédente, le 16 juillet, des attaques avaient ciblé Bagourou et Yabatalou, suivies de celle de Deguessagou le 19 juillet, où deux chasseurs dozos avaient été tués.
Avec le début de la saison des pluies, période cruciale pour les semis et les cultures, les habitants vivent dans la peur constante de ne pas revenir vivants des champs. Cette situation a entraîné des déplacements de population.
Au début du mois, le GSIM avait déjà tué 21 villageois à Djiguibombo. La liste des violences dans cette région est longue, incluant des attaques de villages et des enlèvements sur la RN15. Malgré des accords locaux avec certaines communes, le GSIM continue de perpétrer des actes de violence contre celles qui refusent de se soumettre à leurs règles.
