Brigitte Adjamagbo-Johnson : Le nouveau coup de gueule de la députée contre la nouvelle constitution togolaise

Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, élue députée de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), s’est distanciée, ainsi que son parti, de la nouvelle constitution qui vient d’être adoptée. Selon elle, cette nouvelle loi fondamentale a été imposée par un « coup de force ».

Malgré sa présence à la séance juridique du mardi 21 mai 2024, la députée nouvellement élue a clairement indiqué qu’elle et son parti ne pouvaient être associés à l’application de la constitution promulguée le 6 mai.

S’adressant à la presse à Lomé le mercredi 22 mai, la députée au franc-parler a exprimé la forte opposition de son parti à la nouvelle loi fondamentale, qui a été adoptée par la législature sortante le 19 avril et promulguée par la suite le 6 mai.

Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson exprime son désaccord contre la nouvelle loi fondamentale

« Nous ne pouvons  pas nous associer à une manœuvre visant à faire appliquer la constitution promulguée le 6 mai 2024, parce qu’elle a été adoptée à travers un coup de force , c’est-à-dire en violation de la constitution de 1992 et sans la participation du peuple, pour contrer l’alternance », a déclaré Mme Adjamagbo-Johnson dans un communiqué.

Dans une critique cinglante, elle a déclaré : « aucun représentant véritable du peuple ne pourrait cautionner une démarche visant à faire appliquer cette constitution dont le contenu n’est pas conforme aux intérêts du peuple ».

S’adressant au parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), qui détient une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, Mme Adjamagbo-Johnson a mis en garde : « UNIR, qui s’est taillé une majorité écrasante à l’Assemblée nationale par des moyens légalement et moralement répréhensibles, peut faire ce qu’il veut, puisqu’il a tous les pouvoirs. Mais permettez-moi de vous rappeler que tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas ».

Elle a également mis UNIR au défi de déterminer s’il souhaite « écrire une page dorée, glorieuse et honorable de l’histoire de ce pays » en respectant la constitution de 1992, qui a été approuvée par plus de 98 % de la population.

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