Corruption, concentration de pouvoir… Un rapport accablant alerte sur la gouvernance nigérienne depuis l’ascension au pouvoir de Tiani

Lomé Actu, 16 octobre 2024- Dans son dernier rapport, Transparency International Niger met en lumière les dérives de la gouvernance depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, ayant conduit à la chute du président Mohamed Bazoum.

Près de 15 mois après l’accession au pouvoir du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’organisation note une inquiétante concentration des pouvoirs entre les mains des militaires et une militarisation croissante des fonctions civiles.

Cette situation inquiète d’autant plus que le CNSP a dissous des institutions clés, comme la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et a créé à la place la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (Coldeff), laquelle, selon le rapport, n’engage pas de poursuites judiciaires, laissant ainsi place à l’impunité.

Maman Wada, président de Transparency International Niger, déplore également l’absence d’actions concrètes contre la corruption, pointant du doigt le favoritisme dans les nominations à des postes clés, souvent occupés par des personnes sans expérience ni compétence adéquate.

Il affirme que certaines réformes, comme l’abrogation des contrôles sur les dépenses militaires, ouvrent la voie à la corruption à grande échelle. Transparency International appelle en outre à la création d’entités indépendantes pour la lutte contre la corruption et préconise des campagnes de sensibilisation pour lutter contre ces pratiques néfastes au sein de la société nigérienne.

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