Nigeria : Elle risque 7 ans de prison pour avoir critiqué une purée de tomates

Chioma Okoli, une entrepreneuse nigériane et importatrice de vêtements pour enfants, risque une peine de prison à la suite d’un commentaire en ligne qu’elle a publié sur un produit à base de purée de tomates.

Cette résidente de Lagos, âgée de 39 ans, a fait part à ses 18 000 abonnés sur Facebook de son avis sur le « Nagiko Tomato Mix » d’Erisco Foods. En effet, elle a exprimé sa déception quant à son goût sucré.

Un commentaire de la Nigériane qui fait polémique

Le message de Mme Okoli, sur lequel figure la photo d’une boîte de conserve ouverte, a suscité diverses réactions de la part de ses abonnés. Un commentaire lui a demandé d’arrêter de critiquer le produit et lui a suggéré d’en utiliser un autre à la place.

En réponse, Mme Okoli a écrit : « Aidez-moi à conseiller à votre frère d’arrêter de ki***er les gens avec son produit, hier c’était la première fois que je l’utilisais et c’est du sucre pur ».

Conséquences juridiques

Le 24 septembre, Okoli a été arrêté. La police nigériane, selon des documents juridiques examinés par CNN, l’a accusée d’avoir utilisé son message sur Facebook pour inciter les gens à s’opposer à Erisco Foods. Elle a affirmé que son enquête préliminaire avait permis de recueillir des « preuves irréfutables » contre elle.

Mme Okoli est désormais accusée, en vertu de l’article 24, paragraphe 1, point B, de la loi nigériane sur l’interdiction de la cybercriminalité, d’avoir « incité Erisco Foods Limited, en sachant que les informations étaient fausses ». Si elle est reconnue coupable, elle pourrait donc être condamnée à une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans, à une amende de 7 millions de nairas (environ 5 000 dollars), ou aux deux.

En outre, la Nigériane est également accusée d’avoir conspiré avec deux autres personnes « dans l’intention d’inciter les gens à s’opposer à Erisco Foods Limited », comme l’indique l’acte d’accusation, ce qui est punissable en vertu de l’article 27, paragraphe 1, point B, de la même loi. Si elle est reconnue coupable de ce chef d’accusation, elle risque une peine de sept ans d’emprisonnement.

Une action civile distincte

Outre les accusations criminelles, Chioma Okoli fait également l’objet d’une action civile distincte intentée par Erisco. La société a déclaré dans un communiqué du 19 janvier qu’elle intentait une action en justice pour protéger sa réputation à la suite des remarques de l’entrepreneure, qui « ont conduit plusieurs fournisseurs à choisir de rompre leurs liens avec nous ».

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