Sommet africain sur le climat : Les solutions proposées par le continent

Nairobi, 07 septembre 2023 (Lomé Actu) – Lors du sommet africain sur le climat à Nairobi, les dirigeants africains ont émis une déclaration commune dans laquelle ils préconisent la mise en place d’un régime mondial de taxe carbone.

Cette déclaration, publiée mercredi, appelle les principaux pollueurs à investir davantage de ressources pour aider les pays les plus pauvres à faire face aux conséquences du changement climatique.

L’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, mais elle ne reçoit qu’une fraction minime des financements nécessaires pour faire face à cette crise. Selon les chercheurs, seulement environ 12 % des 300 milliards de dollars annuels nécessaires parviennent sur le continent.

La déclaration de Nairobi demande également la création d’une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, ainsi qu’une taxe mondiale sur les transactions financières. Ces mesures permettraient de mobiliser des fonds importants pour lutter contre le changement climatique, tout en évitant les pressions géopolitiques nationales.

Bien que quelques pays imposent actuellement des taxes sur le carbone, l’idée d’un régime mondial n’a pas encore été largement adoptée. Cependant, lors du sommet, le président du Kenya, William Ruto, a évoqué les propositions antérieures de l’Union européenne en faveur d’une taxe sur les transactions financières pour financer des initiatives environnementales.

Malgré ces avancées, certains militants estiment que des solutions plus efficaces que les crédits carbone, qui permettent aux pollueurs de compenser leurs émissions en finançant des projets verts, sont nécessaires pour lutter contre le changement climatique.

Au cours du sommet, des gouvernements, des banques de développement, des investisseurs privés et des philanthropes ont engagé 23 milliards de dollars dans des projets verts, mais les dirigeants africains reconnaissent que des changements systémiques sont nécessaires pour répondre aux besoins financiers du continent.

Cependant, certains analystes estiment que le sommet aurait dû accorder davantage d’attention aux moyens d’aider les populations africaines à s’adapter aux conditions météorologiques de plus en plus extrêmes.

Des manifestations ont également eu lieu en marge de la conférence, certains protestataires critiquant le projet de l’Afrique de vendre des crédits carbone à des pays étrangers. Plusieurs entreprises et pays étrangers ont promis d’acheter des centaines de millions de crédits carbone auprès de l’initiative africaine des marchés du carbone (ACMI), ce qui a suscité des inquiétudes quant à l’efficacité de cette approche pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.

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