BAC : Les diplômés gabonais n’iront plus à l’étranger pour poursuivre leurs études
Lomé Actu, 07 juillet 2024 – Le gouvernement gabonais a annoncé son intention de retenir ses diplômés du BAC dans le pays pour poursuivre des études supérieures. Les autorités s’éloignent ainsi de la stratégie précédente consistant à envoyer massivement des étudiants à l’étranger.
Cette décision intervient alors que le pays est aux prises avec un nombre record de 22 000 bacheliers en 2024, soit une augmentation de 2 000 par rapport à l’année précédente.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Hervé Ndoume Essingone, a présenté cette nouvelle approche lors d’une conférence de presse le 6 juillet. Le plan du gouvernement vise à répondre aux coûts élevés associés à l’enseignement à l’étranger tout en renforçant le système d’enseignement supérieur national du pays.
« Les 22 000 bacheliers, nous allons pouvoir les accueillir aussi bien dans les établissements publics à hauteur de 16 000 et, pour le reste, dans nos meilleurs établissements d’enseignement privé« , a déclaré le ministre Essingone, en détaillant la capacité d’absorption des nouveaux diplômés.
Les efforts du gouvernement gabonais pour retenir ses diplômés
Reconnaissant les défis actuels auxquels sont confrontées les universités gabonaises, notamment des programmes d’études obsolètes, des années universitaires prolongées, la surpopulation et des grèves fréquentes, le ministre a présenté une vision optimiste pour l’avenir. Il a assuré que ces questions deviendraient « un lointain souvenir » dans les années à venir, exprimant sa confiance dans le potentiel du Gabon à émerger comme une destination attractive pour les étudiants africains.
« Je reste convaincu que, dans les deux prochaines années, notre pays sera beaucoup plus attractif« , a déclaré Essingone. Il a cité le développement actuel des infrastructures et l’attractivité croissante du pays comme facteurs qui renforceront l’attractivité de Libreville en tant que pôle éducatif.
Pour soutenir ce plan ambitieux, le Gabon devrait ouvrir cette année plusieurs nouveaux établissements d’enseignement supérieur. En outre, le gouvernement a alloué 200 postes budgétisés au recrutement de nouveaux enseignants.
