Fétichisme à la CAN :Un journaliste fait de terribles révélations
Dans le monde du football, certaines pratiques mystiques, bien que rarement assumées officiellement, sont une réalité en Afrique, même si leur succès n’est pas garanti.
Des amulettes aux reins aux gris-gris dans les poteaux, ces faits insolites sont fréquemment observés sur les terrains de football. Le journaliste Ricardo Xama, témoin de plusieurs de ces incidents, partage quelques anecdotes, dont la première se déroule à Bamako lors des éliminatoires de la CAN 1998.
« Un féticheur est installé à l’entrée du stade, là où la délégation ivoirienne doit passer : joueurs, dirigeants et journalistes, tout le monde doit absolument passer par là. Il est installé avec une peau de bœuf sur laquelle sont attachés des gris-gris de toutes sortes, têtes d’oiseaux, de serpents… et il a une queue de cheval. Vous arrivez, vous marchez absolument dans ces gris-gris, c’est une obligation pour avoir accès au stade. On vous touche les tibias avec la queue de cheval et vous faites votre entrée au stade. »
Malgré ce « rempart » mystique, les Ivoiriens ont remporté le match par un score de 2 buts à 1. Le féticheur, rencontré plus tard par le journaliste, n’a pas pu expliquer l’échec de ses pratiques mystiques. Une autre anecdote se déroule au Bénin, un pays connu pour son culte vaudou :
« Nous voyons un groupe de supporters avec des pattes d’oiseaux et des pattes de poulets fraîches dans la bouche, avec du sang qui dégouline de ces pattes-là. On nous dit que la Côte d’Ivoire est condamnée aujourd’hui (le jour du match) parce que Didier Drogba n’était pas du voyage. Cependant, à la fin du match, Arouna Dindane permet aux éléphants de s’imposer par 1 but à 0 »
En 2010, lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, un supporter ivoirien se vantait de « briser » mystiquement les pieds des Brésiliens :
« À chaque fois que la composition de l’équipe brésilienne était annoncée dans le haut-parleur, il ‘brisait’ les pieds, à chaque nom, il ‘brisait’ les pieds. À la fin du match, la Côte d’Ivoire a été battue 3 buts à 1. »
Ces anecdotes insolites témoignent des croyances persistantes dans le fétichisme lié au football en Afrique, même si leur impact sur les résultats reste incertain.
