« Il avait un poumon perforé » : Francis Ngannou revient sur les circonstances du décès de son fils de 15 mois

Lomé Actu, 24 juillet 2024 – Dans une interview bouleversante, Francis Ngannou, le boxeur camerounais de renommée mondiale, a ouvert son cœur sur la tragédie qui a frappé sa famille. La perte de son fils de 15 mois a laissé une empreinte indélébile dans la vie du champion.

Le petit garçon de Ngannou souffrait d’une malformation cérébrale non détectée. Malgré deux épisodes d’évanouissement et des visites à l’hôpital au Cameroun et en Arabie Saoudite, les médecins n’ont pas réussi à identifier le problème à temps. Les examens effectués, y compris un EEG, n’ont pas révélé la gravité de la situation, laissant le père confiant mais tragiquement mal informé.

Les révélations de Francis Ngannou sur le décès de son fils

« Mon fils avait 15 mois. Il avait une malformation au niveau du cerveau, quelque chose que nous ne savions pas. Il s’est évanoui deux fois, la première au Cameroun et nous l’avions amené à l’hôpital, ils n’avaient rien trouvé.

La seconde fois, c’était en Arabie Saoudite, on l’a amené à l’hôpital, ils lui ont fait un tas d’examens, mais n’ont rien pu faire. Ils ont fait l’EEG, mais pas de radio ou même la MRI. Parce que selon eux, il avait un poumon perforé et c’est ce qui mettait la pression sur sa poitrine et l’empêchait de respirer.

Après tous ces examens, ils lui ont prescrit des médicaments disant que ça devait aller, rien d’inquiétant, car ils ont pensé au début que c’était de l’asthme. J’étais donc confiant, je me disais intérieurement que c’étaient des médecins professionnels. Et je me rappelle qu’à peine arrivé à Dubaï, je me suis dit que la vie est belle et qu’elle méritait d’être vécue. Pourquoi ne pas aller à la salle de sport ou en boîte ? Pourtant, je ne sors jamais, je ne vais pas en boîte !

Alors je suis allé à la salle, j’étais sur le vélo et j’ai essayé d’appeler sa mère, mais elle ne décrochait pas. Je voulais parler avec lui à ce moment-là, elle n’a pas pris alors je me suis dit que quand je finirai, je vais prendre ma douche, me coucher et l’appeler. Et 30 minutes plus tard, j’étais sur une machine, mon téléphone a sonné et c’était mon petit frère qui m’a dit :

‘Bro, rien ne va ici à la maison. Kobe est décédé, il ne respire plus. Nous sommes à l’hôpital, ils m’ont mis dehors’. Au même moment qu’on parlait, il essayait d’en savoir plus, alors je l’ai attendu pendant 3 à 4 minutes. J’ai appelé encore et encore, puis j’entends l’infirmière lui dire qu’il est mort ! Je suis là, je me demande, qui est mort ? Comment ça, il est mort ?

Cet enfant avait 15 mois, il était plus grand que son âge, il grandissait, il était l’enfant le plus joyeux ! Je croyais rêver, je croyais qu’ils devaient dire que ce n’est pas vrai ! Alors j’ai continué d’appeler et tout le monde l’a confirmé. J’ai appelé ma mère, elle était en larmes ! Donc c’était vrai.

Et je n’ai jamais réalisé cela, j’ai vu des gens perdre leurs enfants, des enfants plus vieux aussi et je me disais que ça devait être très très difficile même si en ce moment-là, je ne ressentais rien.

Et quand ça t’arrive, tu ne sais pas ce que pourrait être ta réaction ! Je ne pleure pas, je n’ai jamais pleuré, ça ne m’arrive juste pas ! Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que tu n’as pas de raison. Quand tu ressens en toi quelque chose qui te fait profondément mal, tu n’arrives pas à respirer, ça fait mal ! C’était un peu ça.

Puis tu réalises soudainement qu’un enfant qui n’était pas là il y a deux ans, est devenu la priorité de ta vie. Tu te rends compte que tout ce pourquoi tu stressais, n’avait aucune importance ! Il était la seule chose importante, mais il n’est plus là !»

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