Lomé Actu, 20 juin 2024 – Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, semble avoir profondément sous-estimé l’impact de ses récentes déclarations, déclenchant ainsi une vive réaction dans les relations avec son voisin du nord, le Burkina Faso.
Lors d’une conversation avec le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, Akufo-Addo a lancé un véritable pavé dans la mare en affirmant que des mercenaires russes étaient présents à la frontière nord du Ghana, et que le Burkina Faso avait conclu un accord avec le Mali pour déployer les forces Wagner dans la région.
“Aujourd’hui, des mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour aller de pair avec le Mali en employant les forces Wagner là-bas”, aurait déclaré le président ghanéen, ajoutant que cela avait été en partie compensé par l’attribution d’une mine dans le sud du Burkina Faso en paiement.
Cette déclaration a immédiatement provoqué une réaction enflammée à Ouagadougou. L’ambassadeur du Burkina Faso à Accra a été rappelé “pour consultation”, tandis que celui du Ghana au Burkina a été convoqué par la diplomatie burkinabè.
Le secrétaire général de la Fédération serbe de football, Jovan Subatovic, a été le premier à demander des sanctions contre les deux équipes impliquées dans les incidents.
Pour beaucoup d’observateurs, cette déclaration de Nana Akufo-Addo, jugée malheureuse, semble compromettre les relations de bon voisinage entre les deux pays.
Jusqu’à présent, les autorités burkinabè avaient maintenu une position officielle selon laquelle elles n’avaient pas l’intention de faire appel à des forces étrangères, notamment des mercenaires, pour lutter contre le terrorisme.
Il est évident que cette sortie du président ghanéen a créé un incident diplomatique regrettable qui révèle publiquement les divergences entre les deux nations, plutôt que de les unir dans la lutte contre leur ennemi commun qui ignore superbement les frontières.
