Imene Khelif : Pourquoi la boxeuse algérienne fait-elle autant peur à ses adversaires ?

Imene Khelif : Pourquoi la boxeuse algérienne fait-elle autant peur à ses adversaires ?

Lomé Actu, 30 Juillet 2024 – Imene Khelif, une boxeuse algérienne de renom, est au cœur d’une controverse internationale liée à sa participation aux Jeux olympiques de Paris 2024. Exclue des championnats mondiaux en 2023 pour des niveaux élevés de testostérone, son cas a suscité des débats sur les critères de genre dans le sport. À l’époque, il s’agissait d’un déséquilibre hormonal sans lien explicite avec une transition de genre.

Retour aux Jeux Olympiques

Imene Khelif participera aux Jeux olympiques de Paris 2024. Disqualifiée en mars 2023 par la Fédération internationale de boxe (IBA) pour des « raisons médicales » lors des championnats du monde à New Delhi, l’athlète de 24 ans a finalement été blanchie par le Comité olympique international (CIO). Elle vise à offrir à l’Algérie sa première médaille olympique en boxe féminine.

Éligibilité et Participation

Le CIO a annoncé le 29 juillet 2024 que Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, disqualifiées des championnats mondiaux 2023, sont éligibles aux Jeux olympiques de Paris. La compétition de boxe aux Jeux olympiques est organisée par l’Unité de boxe de Paris (UBP), une unité ad hoc du CIO.

Khelif affrontera l’Italienne Angela Carini en poids welters le 1er août, tandis que Lin Yu-ting se mesurera à Marcelat Sakobi ou Sitora Turdibekova en poids plumes le 2 août.

Controverse de 2023

L’exclusion de Khelif des championnats du monde de 2023 a fait grand bruit. L’IBA a justifié sa disqualification pour non-respect des « critères d’éligibilité », citant des taux élevés de testostérone.

Des médias ont suggéré que l’hyperandrogénie, une production excessive d’hormones masculines, était à l’origine de l’exclusion de Khelif. Selon certaines sources, Khelif posséderait des chromosomes XY, associés à des niveaux élevés de testostérone, condition qui pourrait lui donner un avantage compétitif.

La controverse a été amplifiée par des médias russes et américains, notamment Fox News, qui ont alimenté le débat sur les athlètes transgenres. Le Telegraph a adopté une approche plus nuancée, évoquant les conditions chromosomiques sans accuser directement Khelif d’être transgenre.

Khelif, qui avait dénoncé son exclusion de 2023 comme un complot, est désormais confrontée à des accusations plus graves. Cette situation met en lumière les défis entourant les critères de genre dans le sport de haut niveau.

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