Lomé, 23 octobre 2023 (Lomé Actu) – Un procès inédit s’ouvre ce lundi pour faire la lumière sur le décès tragique du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba. Le Général Abalo Kadangha, ancien chef d’Etat-major général des Forces armées togolaises (FAT), et plusieurs autres militaires, comparaissent devant le tribunal militaire à Lomé.
Ces corps habillés sont accusés de complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice et complot contre la sécurité intérieure de l’Etat.
En effet, l’affaire concerne l’assassinat en mai 2020 du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, ancien chef corps du 1er Bataillon d’intervention rapide (1er BIR). Le colonel Madjoulba était un officier populaire et respecté. Il avait été accusé d’être un obstacle à la réélection du président Faure Gnassingbé en 2020. Il avait été retrouvé mort dans son bureau, le jour suivant la cérémonie de prestation de serment du président.
L’ancien chef d’Etat-major général des FAT, Abalo Kadangha, accusé de complicité
L’enquête sur l’assassinat a été menée par la police togolaise. Cependant, elle n’a jamais abouti à des conclusions définitives. En 2022, le juge d’instruction militaire a ordonné le renvoi de l’affaire devant la chambre criminelle du tribunal militaire.
Parmi les accusés, figure le Général Abalo Kadangha. Celui-ci était le chef d’Etat-major général des FAT au moment de l’assassinat. Le général Kadangha est accusé d’avoir été complice de l’assassinat, en ayant fourni des informations aux assassins.
L’ouverture de ce procès est donc un événement important pour le Togo. Il pourrait permettre de lever le voile sur les circonstances de l’assassinat du colonel Madjoulba et de faire justice.
Le procès s’ouvre dans un contexte particulier. En effet, la femme du colonel Madjoulba, Mayen Marie-Grace Bayilabou, est décédée quatre jours avant l’ouverture du procès. Elle n’aura donc jamais la chance de connaître la vérité sur la mort de son mari. Le procès devrait durer plusieurs semaines.
