Intervention de la CEDEAO au Niger : La date est connue

Niamey, 21 aout 2023 (Lomé Actu) – La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convenu d’une date non divulguée pour une éventuelle intervention militaire au Niger.

Le commissaire de la CEDEAO chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah, a fait cette annonce à l’issue de la réunion des chefs d’armée d’Afrique de l’Ouest qui s’est tenue à Accra le vendredi 18 août et au cours de laquelle ils ont coordonné une éventuelle intervention armée visant à renverser le coup d’État au Niger en cas d’échec des options diplomatiques.

Il a déclaré : « Nous nous sommes déjà mis d’accord sur ce qui sera nécessaire pour l’intervention et nous l’avons affiné.

« Tous les États membres de la CEDEAO présents ici aujourd’hui ont engagé des éléments, ils ont engagé leurs propres équipements, ils ont engagé leurs propres ressources pour entreprendre cette mission, donc je vous dis que nous sommes prêts à partir dès que l’ordre sera donné.

Selon la CEDEAO, la plupart de ses 15 États membres sont prêts à contribuer à la force conjointe, à l’exception des pays sous régime militaire – le Mali, le Burkina Faso et la Guinée – et du Cap-Vert.

« Le jour J est également décidé », a ajouté M. Musah.

Il a déclaré que si « toutes les options sont sur la table », y compris la médiation et les sanctions, la CEDEAO ne tiendra pas un « dialogue sans fin » et insiste sur le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.

« Nous voulons revenir à la normalité constitutionnelle, et la décision est que le coup d’État au Niger est un coup d’État de trop pour la région, et nous y mettons un terme maintenant, et nous traçons une ligne dans le sable.

Par ailleurs, les Nations unies ont exhorté les autorités militaires nigériennes à rétablir rapidement l’ordre constitutionnel.

Dans une déclaration publiée, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a déclaré : « Le peuple a déjà traversé tant d’épreuves au cours des années, et maintenant, les personnes mêmes qu’il a élues pour construire une voie qui mettrait fin à sa misère ont été destituées par la force contre l’ordre constitutionnel et détenues par les chefs du coup d’État. Ils doivent être libérés immédiatement et la démocratie doit être rétablie. »

Le 30 juillet, la CEDEAO a donné aux autorités militaires du Niger un délai d’une semaine pour réinstaller M. Bazoum, sous peine de recourir à la force, mais ce délai est resté sans suite.

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