Antananarivo, 20 septembre 2023 (Lomé Actu) – La situation politique à Madagascar est de plus en plus tendue depuis la démission du président de la République Andry Rajoelina le 9 septembre dernier, ouvrant la voie à la course à sa propre succession.
La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a pris des décisions controversées, notamment en confiant les fonctions de chef de l’État par intérim à un gouvernement collégial après que le président du Sénat ait renoncé à ces fonctions.
Ces décisions ont suscité de vives réactions. Des organisations de la société civile malgache ont appelé la HCC à reconsidérer sa décision et à nommer le président du Sénat comme président de la République par intérim jusqu’à l’intronisation officielle du futur président élu.
Elles estiment que la Constitution a été mal interprétée et que le président du Sénat aurait pu être contraint de refuser le rôle, mettant ainsi en danger le processus électoral.
La communauté internationale, y compris l’Union européenne et les États-Unis, suit de près la situation et a exprimé sa préoccupation concernant les développements liés à la préparation de l’élection présidentielle. Elle a souligné que les décisions prises à la dernière minute du mandat du président Rajoelina le 9 septembre sont à l’origine de cette préoccupation.
La HCC, de son côté, a réaffirmé sa position en maintenant ses décisions et en précisant le fonctionnement du gouvernement collégial en charge des fonctions de chef de l’État par intérim.
La situation politique à Madagascar reste tendue, avec des acteurs politiques et des organisations de la société civile exprimant des opinions divergentes sur l’interprétation de la Constitution et les décisions de la HCC. Les prochains développements sont attendus avec intérêt.
