Sénégal : Dissolution du PASTEF , parti d’opposition d’Ousmane Sonko

Dakar, 1er Aout 2023 (Lomé Actu)- Le ministère de l’intérieur sénégalais a pris une décision radicale en dissolvant le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, accusé d’avoir provoqué des troubles lors des violentes manifestations du mois dernier à Dakar, la capitale du pays.

Le gouvernement a émis des accusations graves contre les dirigeants du parti, les accusant d’avoir incité à des mouvements insurrectionnels qui ont entraîné des pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de pillage de biens publics et privés.

Cette dissolution marque un tournant dans le long bras de fer politique entre le parti au pouvoir du président Macky Sall et le Parti des Patriotes du Sénégal (PASTEF) d’Ousmane Sonko, qui est un adversaire populaire de M. Sall. Les partisans de Sonko soutiennent que le président Sall a utilisé de fausses accusations pour éliminer politiquement leur leader avant les élections de février.

Face à cette dissolution, le PASTEF n’a pas encore réagi officiellement. Cependant, des manifestations ont éclaté à Dakar en réponse à l’arrestation de M. Sonko, qui a été placé en détention provisoire pour des chefs d’accusation supplémentaires, dont l’atteinte à la sûreté de l’État, l’association criminelle avec un organisme terroriste, la diffusion de fausses nouvelles et le vol.

M. Sonko a exprimé son indignation sur Facebook, dénonçant une arrestation injuste et affirmant être victime d’un complot soigneusement préparé et exécuté. Il a également déclaré qu’il maintenait sa grève de la faim, qui a commencé la veille de son arrestation.

Cette situation délicate laisse présager des jours difficiles pour le Sénégal, avec une opposition fragilisée et des tensions politiques croissantes. Le sort de M. Sonko reste incertain, car ses avocats ont expliqué qu’il pourrait être maintenu en détention jusqu’à ce que l’affaire soit entendue en raison de la nature criminelle des nouvelles accusations portées contre lui.

L’avenir politique du Sénégal semble donc suspendu à un fil, et le pays devra faire face à des défis importants pour apaiser les tensions et rétablir la stabilité politique. L’incident suscite également des inquiétudes quant à la possibilité de voir d’autres pays d’Afrique subsaharienne connaître des bouleversements similaires, alimentant ainsi les craintes d’un possible « Printemps arabe » sur le continent.

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