Sénégal : Les opposants Khalifa Sall et Karim Wade de retour dans la course présidentielle

Dakar, 07 Aout 2023 (Lomé Actu)- Les députés sénégalais ont adopté un vote qui rétablit le droit de deux personnalités de l’opposition à se présenter à l’élection présidentielle prévue en février prochain.

Ce vote permet désormais à toute personne ayant été condamnée, mais graciée ou amnistiée, de se présenter à l’élection présidentielle, ouvrant ainsi la voie à la participation de poids lourds de l’opposition, Khalifa Sall et Karim Wade.

Au parlement, le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a expliqué les implications du projet de loi :

« Le projet de loi ne se limite pas seulement à la modification de l’article L28-3, qui permet au condamné de recouvrer ses droits en étant réinscrit sur les listes électorales à l’expiration du temps restant à courir de la peine pour laquelle il a été gracié. Au-delà, il y a eu d’autres avancées issues de la concertation nationale ».

Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, étaient tous deux inéligibles lors de l’élection présidentielle de 2019 en raison de condamnations distinctes sur des questions financières. Cependant, avec cette nouvelle loi, ils sont désormais éligibles pour le scrutin présidentiel prévu en février prochain.

Yeya Diallo, membre de la majorité présidentielle, a salué les efforts déployés par le président pour faire adopter ce projet de loi. Elle a souligné :

« Ce projet de loi vise à réviser le code électoral. Comme nous l’avons tous vu, le président Macky Sall a initié un dialogue national qui a abouti à la décision de réviser la Constitution et le code électoral. »

Le président Macky Sall, vainqueur de l’élection de 2019, achève actuellement son deuxième mandat et n’est donc pas éligible pour se présenter à nouveau.

La proposition de loi a été adoptée par 124 voix contre une, témoignant ainsi d’un large soutien au sein du parlement.

Babacar Abba Mbaye, membre du parti de Khalifa Sall, député et membre de Taxawou Sénégal, a qualifié ce vote d’une avancée importante pour la démocratie. Il a déclaré :

« Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, l’emprisonnement de Sonko et d’autres, n’est rien d’autre qu’une démocratie qui a perdu ses repères. Ce qui se passe aujourd’hui est donc le début d’une correction, et nous espérons qu’elle se poursuivra. Mais aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être fiers pour tous les militants de Taxawou qui sont restés fidèles à Khalifa ».

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