Funérailles d’Agbéyomé Kodjo : Les opposants s’unissent pour faire leurs adieux
Lomé Actu, 04 juillet 2024 – Le mercredi 3 juillet 2024, le paysage politique togolais a été témoin d’un rare moment d’unité alors que les dirigeants de tous bords se sont réunis pour rendre un dernier hommage au Dr Agbéyomé Kodjo. L’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, décédé il y a quatre mois, a été rappelé lors d’une cérémonie réunissant alliés et anciens rivaux.
L’événement solennel, qui s’est tenu au siège du parti MPDD, a vu la présence de personnalités notables de l’opposition, dont Yao Daté du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Jean Kissi (Transition CAR), Georges Kouessan de Santé du Peuple et Fulbert Attisso du Togo Autrement.
La cérémonie a été coordonnée par les dirigeants actuels de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), le mouvement politique que Kodjo a dirigé autrefois en tant que candidat à la présidentielle en 2020.
La veillée mélangeait divers éléments religieux et culturels, mettant en vedette des prières musulmanes, traditionnelles et chrétiennes ainsi que des tambours parlants, des chants contemplatifs et des danses folkloriques. Cet hommage diversifié reflète le large impact de Kodjo sur la société togolaise.
Les derniers hommages à Agbéyomé Kodjo
Paul Missiagbéto, coordinateur du DMK, a fait l’éloge de Kodjo comme « un grand homme d’État avec une carrière politique exceptionnelle ».
Yao Daté, président national du CAR, est revenu sur l’ambition politique inébranlable et la combativité de Agbéyomé Kodjo, appelant les personnes présentes à poursuivre la lutte en sa mémoire. Le sentiment de perpétuer l’héritage politique de Kodjo était un fil conducteur tout au long des hommages.
Né en 1954 à Tokpli, préfecture de Yoto, la vie d’Agbéyomé Kodjo a été marquée par des réalisations et des controverses importantes. Après des études en France, il rentre au Togo en 1985 et se lance dans une carrière politique qui lui permet d’occuper différents postes de haut rang. Son mandat de Premier ministre en 2000 s’est terminé par un conflit et un exil, mais il est resté une figure éminente de la politique togolaise.
Les prétentions contestées de Kodjo à la victoire à l’élection présidentielle de 2020 ont conduit à son arrestation puis à sa libération sous contrôle judiciaire. Il a passé ses dernières années en exil.
