Le Niger inflige une lourde sanction à Air France
Niamey, 25 septembre 2023 (Lomé Actu) – Dans un communiqué diffusé ce dimanche 24 septembre, les autorités nigériennes ont déclaré qu’elles interdisaient le survol de leur espace aérien national par les avions français ainsi que par ceux affrétés par la France, y compris ceux de la flotte d’Air France.
Cette interdiction a été notifiée par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dans le communiqué, a expliqué que, conformément au communiqué du samedi 23 septembre 2023 transmis à l’ASECNA, le Niger avait décidé de restreindre l’accès à son espace aérien.
L’espace aérien nigérien restera ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux, à l’exception des avions français ou affrétés par la France, y compris ceux d’Air France. De plus, tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux restent interdits, sauf autorisation spéciale des autorités.
Il convient de rappeler que l’espace aérien du Niger avait été rouvert le 4 septembre dernier, après plus d’un mois de fermeture, en raison de la menace d’intervention venant des pays voisins, comme l’indiquait un autre communiqué du CNSP daté du 6 août 2023.
Cette décision avait été prise quelques semaines après le coup d’État survenu le 26 juillet dernier et alors que la CEDEAO envisageait une intervention militaire au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel suite à la chute du président Bazoum.
La compagnie aérienne Air France, qui effectuait quatre vols hebdomadaires vers la capitale nigérienne avant les événements du 26 juillet 2023, a suspendu ses vols à destination de Niamey depuis le 7 août, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision des autorités nigériennes avait également contraint la compagnie française à revoir ses plans de vol pour desservir Bamako et Ouagadougou, en attendant la décision des autorités de ces pays pour reprendre ses vols au Mali et au Burkina Faso.
Cette nouvelle mesure des autorités nigériennes s’inscrit dans le contexte des tensions diplomatiques croissantes entre Niamey et Paris depuis l’arrivée du CNSP au pouvoir.
