Présidentielles au Sénégal : Karim Wade fait un choix audacieux
Karim Wade, fils et ministre de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a renoncé à sa nationalité française, ouvrant ainsi la voie à sa candidature à la présidentielle du 25 février. Cette décision intervient après une controverse autour de sa double nationalité à quelques jours de la validation finale des candidatures pour l’élection présidentielle.
Emmanuel Macron a signé un décret pour « libérer » Karim Wade de son allégeance envers la France, permettant ainsi au candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) de concourir à la magistrature suprême. Karim Wade, qui est né en France d’un père sénégalais et d’une mère française, avait été empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2019 en raison d’une condamnation pour enrichissement illicite en 2015.
Il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall après avoir été détenu pendant plus de trois ans. La publication du décret libérant Karim Wade de sa nationalité française survient à quelques jours seulement de la publication de la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle. Selon la Constitution sénégalaise, tout candidat à la présidence doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, et être âgé d’au moins 35 ans et de 75 ans au plus le jour du scrutin.
La décision de renoncer à sa nationalité française permet à Karim Wade, âgé de 55 ans, de remplir les critères d’éligibilité nécessaires pour se porter candidat à la présidence.
