Gabon : La société civile exige des réformes audacieuses dans la nouvelle constitution

Lomé Actu, 14 septembre 2024- Au Gabon, le processus d’examen du projet de nouvelle Constitution est en cours, avec une échéance fixée au 22 septembre par les parlementaires de la transition.

Cependant, la décision finale appartient aux militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Le vendredi, la société civile a présenté un ensemble d’amendements qui appelent à des changements significatifs, comme la réduction de la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans.

Elle propose également d’assouplir les conditions d’éligibilité à la présidence, remettant en question les exigences qui stipulent qu’un candidat doit être né de deux parents gabonais, ainsi que d’être marié à un(e) Gabonais(e), considérées comme discriminatoires et excessives en vertu du Code de la nationalité en vigueur depuis les années 1960.

Les organisations citoyennes expriment également des préoccupations quant aux critères de destitution du président, demandant la clarification de ces critères et la suppression du poste de vice-président. Il est suggéré d’inclure dans les motifs de destitution des infractions graves telles que les crimes économiques, la propagande ethnique, le blanchiment d’argent et les excessives répressions de manifestations.

Sur le plan politique, des voix s’élèvent contre ce projet constitutionnel, comme celle de Daniel Mengara, un ancien exilé et candidat à la présidentielle de la transition, qui critique la concentration excessive de pouvoir entre les mains du président et appelle à un retour à la Constitution consensuelle de 1991 pour une meilleure gouvernance du pays.

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