Hauts fourneaux de Nangbani : Un site touristique à protéger à tout prix

Bassar, 20 septembre 2023 (Lomé Actu) –Dans la préfecture de Bassar plusieurs sites sidérurgiques sont identifiés et ont fait l’objet de recherches archéologiques dont celles de l’Américain Philips de Barros (1986). Parmi eux, les hauts fourneaux de Nangbani ou « M’Pampou 1 », dans la commune de Bassar1 dont la gestion est pénible, constituent un site touristique à conserver pour des générations présentes et futures.

M’Pampou 1, site sidérurgique de Nangbani, présente des intérêts dans le domaine de la recherche archéologique historique. Il est un site d’habitat écologique et de production du fer datant de l’âge du fer récent (13e siècle). Il n’y a pas encore de datation en C14 sur le site. Mais selon les sources orales, les activités de réduction du minerai de fer auraient cessé vers 1905 (une étude de Philips de Barros).

Hauts fourneaux ou M’Pampou 1

Environ cent fourneaux sont éparpillés dans une broussaille et sont exposés aux intempéries. « Ces fourneaux sont des structures à deux parois ; une paroi interne fine de forme losangique ou fusaïole, cuite par les différentes opérations de réduction du minerai de fer et dont l’intérieur est lisse puis une paroi externe très épaisse de forme tronconique et non cuite assurant la protection de la première. Ce sont des fourneaux dont la hauteur atteint environ 4m. Ces fourneaux sont construits à base des matériaux locaux, notamment de l’argile pétrie avec de la paille et des résidus de fer concassés.  Ils sont composés de trois couches superposées et une grande ouverture au bas du joyau appelée la « bouche » avec de tuyères tout autour qui permettent l’entrée de l’air à l’intérieur du fourneau. Ils sont très épais et durs au toucher. Ceci afin d’avoir une grande température à l’intérieur pour faciliter la fonte du minerai de fer », a expliqué le guide touristique, Gbati Sapol

Le site « M’Pampou 1 » se situe à 3 km de la ville de Bassar. Il s’étend sur une superficie d’environ 5 hectares. Il est englouti dans un paysage d’une forêt éclaircie, montagneuse avec une prédominance des essences telles que Daniella oliveri ; néré ; karité ; faux teck ; spondias mombin ; nauclea latifoliée et bien d’autres encore.

Le site est aujourd’hui sous une pression anthropique très forte du fait de l’explosion démographique souligne le directeur préfectoral de l’Environnement et des Ressources forestières, Akalo Komivi. « Afin de restaurer la couverture végétale de la zone et attirer l’écotourisme, une superficie d’un hectare du site a été reboisée en 2022 d’espèces forestières telles que khaya senegalensis, Senna siamea, gmelina sous la houlette de la direction préfectorale de l’environnement et des ressources forestière pour le compte du budget d’investissement de l’Etat », a-t-il indiqué.

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