Crise à l’Église Pentecôte du Togo : La situation s’aggrave
Lomé Actu, 13 août 2024 – Une vague de protestations sans précédent déferle sur l’Église Pentécôte du Togo (EPT), l’une des institutions religieuses les plus anciennes et les plus répandues du pays. Les fidèles de tout le Togo demandent la démission du conseil exécutif de l’église, accusant ses dirigeants de mauvaise gestion financière et d’abus de pouvoir.
Le dimanche 11 août 2024, les services religieux dans plusieurs paroisses de Lomé et d’autres régions se sont transformés en terrain de protestation. Dans les paroisses d’Apédokoè, Gbomamé, Vakpossito, Cacavéli, Nukafu, Kpalimé, Tabligbo, Agou et Kara, les fidèles ont boycotté les services traditionnels pour exprimer leur mécontentement. Le cri de ralliement « Bureau exécutif, démission ! Pentecôte du Togo ne périra pas ! » est devenu un hymne unificateur pour les fidèles mécontents.
Les causes profondes de la crise de l’église pentécôte du Togo
Au cœur de la controverse se trouvent donc les allégations de détournement de fonds de l’Église, d’abus de pouvoir par les dirigeants de l’Église, de mauvaise gestion financière, notamment l’achat de véhicules de luxe tout en négligeant les pasteurs dans les zones rurales, de la suspension controversée de l’apôtre Dogbovi Komlan, le secrétaire général national. En réalité, ce dernier était considéré par beaucoup comme un réformateur.
En effet, avant sa suspension, l’apôtre Komlan avait plaidé en faveur de réformes administratives et financières importantes au sein de l’EPT. Ses propositions comprenaient ainsi l’élaboration de budgets annuels clairs, la garantie de processus de prise de décision financière transparents et la création d’un comité des marchés publics.
Alors que la crise s’aggrave, les manifestants prévoient également d’intensifier leurs actions. Les fidèles prévoient une manifestation nationale le dimanche 18 août 2024, avec des appels à la participation de toutes les paroisses de l’EPT à travers le Togo.
