Togo : Les boursiers désormais contraints de signer un engagement de retour

Les boursiers togolais envoyés à l’étranger avec l’aide de l’argent de l’État signeront désormais un engagement à revenir servir le pays à la fin de leur formation. La signature de cet engagement est nécessaire et conditionne l’effectivité de la bourse, signalent les autorités du pays

Pas de retour des États-Unis

Sont bénéficiaires de ces bourses d’étude, les meilleurs élèves retenus au baccalauréat. Seulement, les boursiers envoyés dans des pays attractifs comme le Canada, les États-Unis et la Suisse ne rentrent pas au pays. Aucun retour ces huit dernières années et seulement 4% pour ceux partis étudier ailleurs en Europe.

Il faut renverser cette tendance, affirme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Majesté Ihou Watéba, l’État « n’a pas un programme d’expatriation », dit-il, mais un programme de formation de cadres destiné à revenir servir le pays. Ceux qui ne signeront pas cet engagement n’auront donc plus l’effectivité de leurs bourses d’études, il s’agit d’un engagement doublé de responsabilité dit-on au ministère de l’Enseignement supérieur.

Une base de données

Un fichier de suivi est mis en place, il suivra tous les boursiers, leur intégration et leur évolution. Ce fichier constituera la base de données en matière de ressources humaines disponibles pour le pays.

C’est un rappel du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. La signature de cette fiche par l’étudiant et son parent ou tuteur est nécessaire pour l’effectivité de la bourse. L’audit du fichier des boursiers togolais révèle qu’à la rentrée académique 2021-2022, près de 1 300 étudiants togolais étaient boursiers à l’étranger, dont 500 en Occident. Ils coûtaient à l’État togolais près de 4 milliards de francs CFA ; contre 16 milliards pour 100 000 étudiants restés au pays

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